Quel chauffage choisir pour maison ancienne ?

Question détaillée

Question posée le 05/02/2013 par Anonyme

Bonjour,

En rénovation d'une ancienne longère (la maison date de 1779) et en recherche du meilleur type de chauffage. La maison n'en possède pour le moment aucun sauf une cheminée où nous comptons mettre un insert couplé avec un système pour propagé la chaleur dans toute la maison.
Seulement cela ne suffira pas car on ne peux pas toujours rester pour alimenter l'insert! Donc ma question est quel type de chauffage "central" conviendrai le mieux, en prenant en compte le rapport qualité/prix ?

Petite précision : la maison ce situe en haute-vienne (limousin), la partie habitable sera de 100 m² dans un premier temps et surement agrandi pour atteindre les 160 m² (donc il faut un chauffage qui puisse "s'agrandir").
La hauteur de plafond est de 2m50 en RDC et de 4 m dans les combles.
Il y a une grange attenante, la toiture est à 2 pans et orienté est/ouest.
Un terrain de 1100 m² environ.

Merci par avance.

5 réponses d'expert

Réponse envoyée le 05/02/2013 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour
D'abord, n'oubliez pas que le meilleur chauffage, c'est l'isolation. Donc votre 1° chantier sera de bien isolé cette vieille maison.
Ensuite, si cette maison doit rester en "1 seul niveau", il peut être intéressant de partir sur un insert d'environ 10 à 14 kW avec distribution de l'air chaud par les combles (système DMO ou autre).
Beaucoup d'insert sont des types dits à "feu continu" qui ont une importante marge de durée de fonctionnement.
Pour les absences dépassant la journée et afin d'éviter l’investissent couteux dans un 2° chauffage central, je conseillerais la souplesse de l'électrique qui vous permettra de gérer avec aisance votre chauffage soit au ralenti pendant votre absence soit la remise en marche à 100 % quelques heures avant votre retour.
Je justifie ici l'utilisation de l'électrique en partant du principe que vos absences seront "standard" (ce n'est pas une résidence secondaire) et donc que le surcout de l'énergie électrique par rapport aux autres (PAC / gaz de ville / solaire / fioul) est contre balancé par le faible cout d'achat / entretien.
Une autre manière de réduire les coûts de fonctionnement est le radiateur à accumulation que vous chargez en heures creuses. Ce système (plus onéreux à l'achat) n'est à envisager que pour les absences courtes (<24h), répétées et programmées pour prévoir la charge la nuit avant votre départ. Sinon pour les absences longues, il faut que ce type de radiateur soit équipées d'une résistance additionnelle (souvent le cas comme mes Olsberg).
N'oubliez pas aussi les chaudières à pellets qui autorisent des programmations et sont alimentées automatiquement. Le chantier est plus important avec circuits de radiateurs ou plancher chauffant.
Pour l'ECS, si un pan de toiture fait face au sud, envisagez l'électro-solaire.
Cordialement

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Réponse envoyée le 06/02/2013 par un Ancien expert PagesJaunes

Pour commencer merci de votre réponse.

Effectivement l'isolation et le changement des fenêtres sont les premiers travaux que nous allons réaliser, je ne connais que trop bien les joies d'une maison non isolé et les factures de chauffage qui l'accompagne !

Par contre la maison est en 2 niveaux, environ 50 m² en RDC et 50 de plus dans les combles. Nous désirons rénover dans un premier temps cet ensemble et ensuite agrandir dans la grange (en fonction de nos finances ^^).
Effectivement nous avions bien pensé à l'électrique pour la facilité de mise en oeuvre. Mais nous craignons le coût de ce système de chauffage. Cependant nous n'avions pas connaissance des radiateur à accumulation qui mérite réflexion.
Quand au panneau solaire ils ont une durée de vie limité et surtout nous nous interrogeons sur le "recyclage" de ces panneau avec un coût éventuel du consommateur pour la destructions de ces panneau.

Est ce que vous auriez peut être une notion du coût d'un chauffage électrique au vue des dimensions de la maison et en partant du principe que l'isolation sera entièrement faite (ce qui sera le cas à ce moment là) ?

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Réponse envoyée le 10/02/2013 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour
Je découvre votre post tardivement et je me permet d'y mettre mon grain de sel.
Selon ce que vous avez prévu dans vos travaux, vous pourriez envisager d'installer une PAC Air-Eau qui alimenterait des radiateurs basse température ou un plancher chauffant (si vous avez prévu de refaire le dallage du RDC)
Le polêle à pellets est intéressant (régulation et meilleure combustion qu'un poêle à bois), mais pose malgré tout le problème de la diffusion d'air chaud dans l'ensemble des pièces.
La cheminée avec un insert ne pourrait servir que d'appoint et le rendement est de toute façon très inférieur à une PAC.
Pour la production d'eau chaude, j'ai un faible pour le ballon thermodynamique relié à l'extraction de la VMC simple flux, avec implantation du BEC dans le volume chauffé.
Sur le solaire, j'ai quelques réticences d'ordre techniques (fiabilité) et de prix. Au tarif où c'est proposé, on risque d'être obligé de remplacer le BEC 2 ou 3 fois avant sa durée théorique de retour sur investissement. C'est pour cela que je préfère l'option thermodynamique qui fonctionne sur le principe d'une PAC avec de faibles écarts de températures et de pression... c'est beaucoup plus fiable.
Sur l'usage des radiateurs électriques, comme le signalait Banzaï, il faut oublier. Le coût du KWh va considérablement augmenter dans les prochaines années et chauffer à l'électricité va devenir un luxe, comparer aux autres énergies.
Pourquoi préconiser alors une PAC qui fonctionne à l'électricité me direz-vous ?
C'est une question de rendement. Un convecteur qui va consommé 1 kwh, vous en restitue 0,8 kwh.
Avec une PAC aérothermique (air-eau), le rendement est 3 à 4 fois supérieur.
Avec une PAC géothermique (eau-eau, avec forage), le rendement est 7 fois supérieur. Le coût d'installation est important aussi, mais à long terme, c'est très intéressant. Qui plus est, même par grand froid, la géothermie continue de fonctionner sur le même rendement, ce qui n'est pas le cas de l'aérothermie.

Cordialement
PB

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Réponse envoyée le 10/02/2013 par un Ancien expert PagesJaunes

Bonjour Banzaï
Il est effectivement possible de raccorder un circuit de circulation d'eau chaude sur un poêle à pellets. Cela peut faire l'objet d'une étude coût / efficacité.
Compte-tenu des agrandissements ultérieurs, cette étude devra intégrer tous les paramètres d'extension de réseau, ou d'avoir plusieurs circuits ou systèmes.
Les rendements d'insert ou de poêle les plus performants sont de l'ordre de 0,8. C'est du moins ce que les fiches techniques laissent entendre. La comparaison est vite faite avec une PAC qui dispose d'une COP de 3.
Je ne suis pas vendeur de PAC, mais lorsque j'analyse les différents systèmes, il faut bien admettre que la PAC a quelques avantages. Ce n'est pas pour rien que 80% des maisons neuves (jusqu'à la nouvelle RT2012) sont équipées de PAC air-eau.
La COP de la PAC air-eau chute avec la température jusqu'à ce que ce soit effectivement une grosse résistance électrique qui prenne le relai. Mais, c'est dans les périodes de pic de froid. C'est le gros point noir de l'aérothermie. Mais si la région n'est pas trop froide, ça peut être un système efficace sans être trop onéreux.
C'est pour cela que je préfère la PAC géothermique qui est plus coûteuse à l'installation mais qui fonctionnera tout le temps avec un régime optimal. Pour mémoire, la géothermie dispose toujours d'un crédit d'impôt de 40% sur le coût du matériel. Si on compare les coûts d'achat, d'entretien, de consommation, et les crédits d'impôt, l'avantage de la géothermie est évident, mais il faut pouvoir le financer dès le départ.
Pour le BEC, l'installation du ballon dans le volume chauffé ressort d'une logique très simple : on pompe de l'énergie pour chauffer l'eau à 60°C. L'enveloppe du BEC est isolante, certes, mais il y a quand même de la déperdition. Si le BEC est dans le volume chauffé, la déperdition participe à l'apport calorique de chauffage de la maison. A l'inverse, si le BEC est dans une pièce non-chauffée, la déperdition de l'enveloppe du ballon est plus importante et les calories sont perdues pour rien. D'ailleurs, si la RT 2005 impose le BEC dans le volume chauffé... ce n'est pas pour rien ! Ce n'est pas uniquement pour bouffer de la surface habitable !
J'espère que ça va mieux avec ces quelques explications !?
Cordialement

PB

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Réponse envoyée le 20/09/2013 par un Ancien expert PagesJaunes

Avis de ACES*3 (www.aces3.fr) :

Pour votre besoin sur un chauffage central, et une surface que vous pourriez peut-être agrandir en planchet chauffant dans la grange, la pompe à chaleur sur l'aquathermie (A-PàC) s'impose : par rapport au fioul, facture de chauffage divisée par 4 à 5, entretien très faible, facile d'utilisation.
Elle nécessite une bonne installation : un installateur-expert en aquathermie est à privilégier, comme le courant électrique en triphasé, toujours mieux pour un moteur (compresseur de la PàC).
Selon votre isolation, une A-PàC de 16 Kw à 17 Kw, capable de vous assurer le confort même en T° extérieure à -10°, conviendra parfaitement.
Votre terrain de 1.100 m² devrait permettre de trouver un point de forage, si vous ne l'avez pas déjà.
La solution PàC sur l'aquathermie est, de loin, le meilleur chauffage pour tous les types de constructions : elle le sera donc pour vous.

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